L‘Eglise est contre toute initiative de légalisation de l’avortement et de l’homosexualité. Elle l’a affirmé ce samedi au cours de l’Assemblée générale des évêques de la Conférence épiscopale de Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée, à l’occasion de la session ordinaire de l’année pastorale 2019-2020, tenue à Thiès.
Les évêques de la Conférence épiscopale de Sénégal, Mauritanie, Cap-Vert et Guinée Bissau se préservent «le droit de porter un jugement sur les choix des individus, au nom du respect de la dignité humaine». En même temps, ils ont dénoncé avec fermeté «toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité». C’était ce samedi face à la presse, en marge de la session ordinaire de l’année pastorale 2019-2020. Selon leur porte-parole du jour, monseigneur Paul Abel Mamba, «devant les déviations morales parfois soutenues dans les réseaux sociaux», les évêques réaffirment «la position de l’Eglise universelle de lutter contre toute idéologie visant à considérer le corps humain comme un objet dont on peut disposer sans aucune référence aux valeurs morales et spirituelles». La réalité qui touche également «toutes les couches sociales et religieuses du monde», à savoir la franc-maçonnerie et les loges maçonniques, a été également au cœur du prêche de la Conférence épiscopale qui se dit préoccupée par un tel phénomène. De ce fait, «les évêques mettent en garde tous les chrétiens contre le danger d’ordre spirituel de telles pratiques». Et Paul Abel Mamba, évêque de Ziguinchor, a soutenu que «de pareilles pratiques sont incompatibles avec la foi catholique». Aussi, le premier vice-président de la Conférence épiscopale s’est prononcé sur «la question de la sécurité dans nos Etats». Il s’inquiète «des saisies récurrentes de stupéfiants souvent en grande quantité, relayées par la presse ces derniers temps dans nos pays» avant d’interpeller «les autorités à avoir plus de rigueur et de vigilance contre ces agissements afin de préserver la vie et l’avenir de nos jeunes Nations, mais surtout de notre jeunesse qui est souvent victime». Egalement, le religieux a insisté «sur la question cruciale de la migration irrégulière» pour appeler «les jeunes de nos diocèses à prendre conscience des dangers d’une telle migration» et les invite «à s’investir pour développer leur propre pays». L’évêque perd presque son latin quand il s’agit de s’épancher sur le «traitement inhumain dont beaucoup de jeunes émigrés sont victimes» et dénonce «le non-respect des droits des migrants et surtout les meurtres dont ils sont victimes». Ainsi, les évêques de la conférence épiscopale ont demandé aux gouvernants de «poursuivre les efforts entrepris pour améliorer la condition de vie des jeunes». Au-delà, ils ont prié pour la paix et l’entente pour tous les acteurs politiques, économiques et sociaux en vue du bien des populations, surtout les plus vulnérables. Ils en appellent au sens de la responsabilité de tous. Les évêques se sont réjouis des progrès réalisés dans leurs différents pays et souhaitent qu’ils contribuent à améliorer la vie des citoyens. Mgr Paul Abel Mamba et ses pairs ont, en outre, renouvelé leur appel «à la vigilance de tous pour promouvoir et préserver le bien commun». Ils disent avoir la joie de participer au colloque organisé par le diocèse de Thiès sur le dialogue islamo-chrétien et aux différentes célébrations de la clôture de son jubilé d’or. A cet effet, ils renouvellent leur «amitié fraternelle à tous les guides religieux musulmans et leur engagement à continuer à promouvoir le dialogue entre les religions dans leurs différents diocèses».