Il est tout de même déconcertant de constater que les comportements des responsables de nos richesses depuis le 10 juillet 1978 sont comparables, sinon pire, que ceux de l’époque de la colonisation dont le souci majeur est la recherche naturelle de ressources enrichissantes hors frontière avant d’être stratégique. On peut se croire sur une terre conquise par la force et dont l’occupant n’a aucun droit sur ses ressources mais se déploie fortement et avec spontanéité à en tirer le maximum de richesses avant de la quitter.
Cette attitude est très apparente dans l’analyse objective des revenus du pays au niveau de tous les accords d‘exploitation de nos énormes richesses ainsi que les approbations aveugles de nos deux chambres du pillage clair de nos importantes ressources.
5- Le gaz n’est pas encore mis en exploitation et si les mêmes négociateurs de l’or d’Akjoujt et Tasiast qui ont les apparences du même style apparaissent sur sa surface, on sera de nouveau soumis à une autre catastrophe, non moins importante.
En plus de ces richesses de taille, Allah a doté ce territoire du meilleur climat et une terre idéale pour la vie saine de l’individu et l’animal, comparativement aux autres régions de la Mauritanie. C’est au moins comparable à un paradis terrestre malgré la rareté de l’eau.
La guerre du Sahara a été une occasion ou aubaine inoubliable de vengeance pour les ennemis fieffés d’Ehel Sahel :
A/ Le pillage sélectif des maisons à Nouadhibou et la Gouéra, fortune estimée à des centaines de millions de dollars comprenant or, devis en dollars, Francs français, pesetas, objets de luxe et marchandises de haute qualité et de tous genres avec lesquels des palais ont été construits à Nouakchott et des émirats réhabilités.
b/ de faire des exécutions extrajudiciaires des prisonniers sahraouis à l’aéroport de Nouakchott, d’opérer des milliers d’arrestations arbitraires accompagnées de tortures avec prolifération d’injures de toutes sortes dont le cas célèbre d’Oulad Greimiche, de brûler des tentes sur les têtes de leurs habitants etc.
Il faut ajouter à cette cruauté inhumaine, les sévices administrés aux prisonniers du Polisario à Jréïda, le camp des parachutistes à 30 km au Nord-Ouest de Nouakchott.
Du témoignage du feu Boullahi Ould Taleb Oumar, parent, cadre du Polisario et prisonnier libéré à la suite de la signature d’un traité de cessez le feu et le retrait du Sahara entre la Mauritanie et le front du Polisario, le 15 Août 1979, a confirmé chez moi devant une dizaine de personnes, encore en vie heureusement, que beaucoup de prisonniers sont morts à cause des débris de verre qu’ils leur ont été servis mélangés dans leurs repas par leurs geôliers. Et que lui-même en a été victime, en précisant que leurs geôliers usaient de cette méchanceté criminelle qui a fini par l’emporter malheureusement. Ils sont particulièrement ingénieux ou doués pour découvrir les procédures du mal, à défaut de pouvoir disposer de cyanure ou autres produits toxiques. Ils ont utilisé les débris de verre disponible partout en les mélangeant aux aliments des prisonniers de guerre sous leur propre responsabilité.
Ce goût pour le crime dans les gènes explique aussi le génocide de nos confrères noirs mauritaniens à Inal et à d’autres localités.
b°/ Les mauritaniens noirs :
Nous avons classé les haratines pour des raisons évidentes dont les liens de sang, us et coutumes, traditions, culture et aussi la férocité d’elbidhanes est bien présente chez eux par héritage, tradition ou les deux à la fois.
Biram, qui est en difficulté depuis un certain temps, a fait campagne pour moi en 1990 quand j’ai été victime de la plus grande injustice aux municipales à Nouadhibou pour laquelle je le remercie fortement et lui souhaite de retrouver sa liberté et une issue favorable pour régler ses contraintes dans la sérénité et la sagesse.
L’ensemble des autres noirs est constitué de Peulhs en majorité, Soninkés, Wolofs et Bambaras, tous musulmans dont l’iman est fort et sincère. Ils pratiquent l’islam avec application sans scénario de façade, ni consommation publique.
Cet ensemble n’a pas de problèmes majeurs en dehors du désir de vivre en paix sociale dans la dignité ; très sérieux et fort en amitié sincère, au travail, dans ses études et le respect de la loi. Cet ensemble se distingue par une volonté coriace de défendre ses intérêts et le respect de sa dignité, chose parfaitement légitime, débarrassés de tout complexe et particulièrement nationalistes contrairement à ce qu’en pensent certains. Cette force de caractère leur donne la volonté de défendre leur droit et leurs intérêts légitimes et y mettent le prix le plus cher.
Curieusement, au moment où j’étais sur ce chapitre, j’ai jeté un coup d’œil sur l’internet, je découvre une interview d’un confrère Diop Moustapha que j’ai perdu de vue depuis son exil ou son repos du guerrier qui me marchait sur la langue, comme on dit. On dit aussi que les bons esprits se croisent.
Profitant de cette heureuse coïncidence inopinée, je lui adresse toutes mes félicitations pour la qualité particulière du contenu de son interview et la pertinence de ses analyses sur l’ensemble des problèmes qui se posent à notre pays auxquels j’ajoute l’exclusion sélective d’Ehel sahel non prise en équation, ni en compte par le politique depuis l’indépendance.
Il a peut-être aussi oublié de rappeler que Ould Haidalla est le premier Président à nommer des mauritaniens noirs à la sûreté nationale et au ministère de l’intérieur, chose à laquelle ils n’ont jamais pu accéder avant lui.
Par voie de conséquence et m’ayant offert un raccourci important pour lequel je le remercie, adhère totalement au contenu de son interview, sauf 2 (deux) points et pour le reste, je ne serai que complémentaire. En somme, feu Mouknass, Haidalla et Moustapha ont confirmé clairement à la fois les mentalités des noirs mauritaniens et Ehel Sahel ainsi que le haut niveau de patriotisme de leurs composantes qui reposent sur un nationalisme fort. Et, de ce fait, ils ont aussi marqué l’histoire du pays.
Si, nous devons nous résumer sur la population mauritanienne en tenant compte de ce qui précède, enrichi par des exemples concrets et des observations limpides , on peut conclure que les responsables d’elbidhanes ont été des flammèches de la nature et un sérieux handicap à l’unité nationale recherchée.
Aussi, on peut affirmer sans ambages qu’Ehel Sahel et la composante noire mauritanienne sont les socles du pays car ils n’ont jamais été entachés ou l’objet de comportements avilissants ou des transfuges par rapport à leur pays et à leur nationalité, contrairement aux ressortissants des autres régions. ‘’On est réellement supérieur aux autres que par sa vertu et son mérite’’.
Exemples illustrant : Feu Hamdi Ould Mouknass, Mohamed Khouna Ould Haidalla, Diop Moustapha, Dr Bâ Mokhtar ont particulièrement honoré leur pays et bien d’autres mauritaniens noirs, hauts cadres et intellectuels et des sahéliens de moindre niveau qui ont été contraints à l’exil à défaut de pouvoir servir leur pays dans la quiétude. Ces ensembles n’ont jamais entrepris, à ma connaissance, d’actes contre leur pays où renier leur nationalité.
Il ressort de cette analyse étayée de preuves et d’exemples pertinents que ces deux composantes sud et ouest constituent invariablement un poids lourd économiquement et un pilier politique du pays. Ce constat appelle à un recentrage du pouvoir pour une prise sérieuse en considération de ces composantes dans un équilibre plus juste dans notre planète.
Cette qualité leur confère le plus légitime droit à la nationalité en zone 1° si, elle doit être compartimentée, contrairement à la pratique et aux pensées profondes des autres qui, par leurs propres comportements incongrus dans notre société, ne peuvent prétendre qu’à peine à la seconde zone et encore !...
Le malheur des mauritaniens est circonscrit par les faits collectés durant cinquante-cinq années d’Indépendance, il appartient aux responsables de l’échec de notre unité nationale de se repentir par les voies les plus appropriées pour éviter de disloquer le pays et d’inhiber la putrescence déjà avancée au niveau d’une population opportuniste dans sa majorité mais partant de leur ignorance ne mérite pas les conséquences douloureuses qui peuvent en découler.
C’est ce que nous souhaitons mais la sclérose primitive d’elbidhanes depuis 55 ans charriait le risque que nos souhaits ne soient pas exhaussés. Leurs comportements iniques durant cette longue période n’ont guère, malheureusement, laissé un grand espoir de changement.
Donc, l’avenir incertain est posé à tous les mauritaniens ?
(A suivre)
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