L’avenir du Gouvernement de baptême du second mandat du Président Ghazouani se joue en trois scénarios

lun, 19/08/2024 - 12:16

Il est prévu que le Premier ministre nommé à la tête du Gouvernement de baptême du second mandat du président de la République Mokhtar Ould Diay présente la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement au début du mois de septembre prochain.
L’avenir dudit Gouvernement se joue alors en 3 scénarios que nous esquissons comme suit :

Premier scénario

Le Parlement accueille à bras ouvert le train de réformes entrepris par le président de la République et valide son gouvernement pour passer à la vitesse supérieure et s’engager sur le terrain pour concrétiser le projet de société de Son Excellence le Président. Ce sera alors la continuité vers le renouveau promis par une équipe gouvernementale formée de technocrates, de jeunes, de ministres engagés, sans passé répréhensible, disposés à faire valoir le travail d’équipe et concrétiser sur le terrain les instructions et ambitions du président de la République Mohamed Cheikh El Ghazouani.

Second scénario

Le Premier ministre bute à l’occasion de la présentation de sa DPGG devant des députés mécontents de l’atmosphère dans laquelle s’est formée son attelage, caractérisé par le renouveau et la mise en veilleuse de l’approche traditionnelle de cooptation de parlementaires dans le gouvernement.
Rien à craindre dans ce cas, puisque Ghazouani, qui a réussi à son arrivée au pouvoir en 2019 à dompter les opposants et à les recevoir successivement au palais présidentiel, parvenant ainsi
à apaiser la scène politique après des années de radicalisme de l’opposition, pourra faire fonctionner de nouveau ce stratège.
Jouissant d’une majorité écrasante, d’un parti au pouvoir et étant le Président suprême de la Magistrature, des forces armées et de sécurité, en plus d’être l’artisan de son Gouvernement de baptême, Ghazouani parviendra sans grande peine à rétablir le courant entre
le PM Diay et les députés.

Scénario 3 :

C’est l’hypothèse relative à la motion de censure. Cette dernière traduit l’omnipotence du Parlement à provoquer la démission du Gouvernement.
On sera alors devant un gouvernement mort-né resté en réanimation suspendu à la décision des députés de l’adopter. C’est le premier scénario qui semble tenir parmi les trois, renforcé par le sentiment des Mauritaniens d’un nouveau vent qui souffle sur le pays et qui consistera réellement à responsabiliser la fonction publique après des années de banalisation.

Ahmed Ould Bettar

rapideinfo.mr