La femme mauritanienne est quasi-absente du secteur minier, un domaine toujours monopolisé par les cadres hommes et la main d’œuvre masculine depuis la création de l’ex MIFERMA dans les années 70 devenue plus tard après sa naturalisation la SNIM et qui constitue aujourd’hui le fleuron du secteur minier national.
Hormis des postes de secrétaires de direction, les femmes créent un grand vide dans ce secteur où elles ne manquent pourtant pas d’opportunités d’emploi qui s’harmonisent ou peuvent l’être, à coup de formations ciblées et intensives, avec leurs compétences.
En effet, évoquer la femme dans le secteur minier, se limite à parler de veuves et de divorcées d’employés de la SNIM et des autres secteurs.
C’est dans sa ferme volonté de briser cette chaine d’inégalité « homme-femme » que le Conseil des Jeunes Leaders Miniers en Mauritanie (Young Mining Leaders Council YMLC) travaille d’arrache-pied depuis quelques temps, pour défoncer cette barrière psychologique persistante qui met à l’écart les femmes du secteur minier et dresse des freins à leurs carrières dans les industries extractives.
YMLC compte dans ce cadre organiser un atelier afin de sensibiliser les femmes et susciter une prise de conscience aussi bien chez les femmes mauritaniennes que chez les décideurs étatiques et privés afin d’impliquer la femme dans cette dynamique minière vécue par le pays.
Une révolution minière et qui se caractérise aujourd’hui par un essor et des horizons prometteurs, avec l’afflux massif des investisseurs étrangers vers le pays et les perspectives d’une production du pétrole et du gaz au cours des prochaines années..
Officiellement parrainé par le ministère de l’action sociale de l’enfance et de la famille, l’atelier, qui devra être rejoint également par le ministère du pétrole, de l’énergie et des mines dans ce sursaut pour la femme, se tiendra à l’hôtel Monotel à Tevragh Zeina, dans la wilaya de Nouakchott Ouest.
Le fait que de tels débats sur l’implication de la femme mauritanienne dans les activités liées au secteur minier soient soulevés et échangés, est incontestablement la plus grande marque d’estime témoignée par YMLC dont la Vice-présidente est une jeune et engagée fille, à la femme mauritanienne, dont la question des droits dans le secteur minier ne revêtira plus jamais un caractère marginal.
En effet, c’est désormais une préoccupation centrale à laquelle YMLC accordera toute l’attention nécessaire afin qu’elle se hisse aux débats théoriques pour devenir une réalité vécue.
Il est temps pour les entreprises opérant dans le secteur minier de dépasser ce complexe d’exclusion de la femme de leur activités et de réfléchir sur les voies et moyens appropriés leur permettant de créer un environnement plus favorable aux besoins et aux intérêts de leur personnel féminin.
Après l’exploit réalisé par les femmes sur le plan politique où elles ont considérablement réduit l’écart avec les hommes au parlement et aux conseils régionaux et municipaux, en sera-t-il à court et moyen terme pour la gent féminine sur le plan minier, pétrolier et gazier.
Wait and see
Photo à la Une : Savia Ghadour - vice-présidente YMLC (à droite) - Zeinebou Cheikh Sid’Ahmed - Responsable des formations et Encadrements YMLC (à gauche)
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