En France, les territoires de plus de 20 000 habitants sont soumis à l’approche Bilan Carbone BEGES V5. Ces approches sont focalisées pour elles sur le patrimoine et les modèles sont ceux des scopes et postes ? C’est pour cela que ces bilans carbone ont une portée limitée et un faible apport dans les stratégies nationales malgré le nombre de bilans carbone qui ont été réalisés !
Or, les territoires sont des acteurs importants et incontournables dans la mise en œuvre des stratégies nationales de lutte contre le changement climatique. Ces stratégies nationales sont élaborées avec des approches sectorielles du GIEC (Energie, Procédés industriels, AFAT, Déchets). On constate partout que les rédacteurs des CDN n’associent pas les territoires et ces dernières sont inexistantes dans les projections d’atténuations des GES (comme si elles ne font pas partie des parties prenantes).
Les territoires en France, comme partout, ont du mal à se retrouver dans ces différents référentiels (ISO 14064 et modèles sectoriels du GIEC). C’est un peu comme le SEQE, le Bilan Carbone … à l’échelle des entreprises. Le SEQE a toujours été plus efficace que le bilan carbone malgré que son périmètre est beaucoup plus restreint en termes de postes et de scopes. Donc, l’efficacité n’est pas dans la complexité du modèle mais dans son applicabilité et la portée de ses résultats.
Nous avons développé une démarche concrète qui couple la vision Bilan Carbone du BEGES V5 et la vision sectorielle du GIEC pour les territoires et qui donne aux territoires une place importante. Cette innovation fera l’objet de notre séminaire de février 2023 dans le cadre des résultats préliminaires du Bilan Carbone Territorial du Grand Tunis.
Notre prochain défi : « Mains dans la Pâte du Carbone Pays » (Niveau 3) pour des CDN applicables et qui mobilisent les acteurs du pays … (à suivre)
Khalil Khalifa.