Vidéo : L’ancien président Aziz s’oppose au besoin de traduction de la plaidoirie de son avocat Clédor par son collègue de la partie civile Me Ould Moïne

jeu, 02/02/2023 - 01:25

Le procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a été marqué en cette journée du mercredi 1er février courant par une vive polémique sur une brillante plaidoirie présentée en français devant le président du tribunal par son éloquent et tenace avocat sénégalais Ly Ciré Clédor.

Ce dernier, un habitué de procès historiques dans son pays, dont celui d’opposants sénégalais, avait utilisé un lexique de défense de haut niveau dans les milieux judiciaires dont la traduction fidèle n’était pas à la portée de n’importe qui, surtout dans le pays de l’arabisation à outrance où le français, malgré la présence de mauritaniens très attachés à la langue de Molière, tout en y excellant à merveille, perd du terrain et souffre de l’absence de bons interprètes.

Me Taleb Khyar, un autre avocat de Ould Abdel Aziz, qui s’est chargé de traduire la plaidoirie précipitée et abondante de Clédor, a fini par perdre le fil et attirer l’attention du président du tribunal sur la peine rencontrée pour suivre et interpréter certains concepts difficiles utilisés par l’avocat sénégalais.

C’est dans cet imbroglio que l’avocat de la partie civile et éminent avocat Me Mohamed Ould Moïne se porta candidat pour traduire avec fidélité et pertinence la plaidoirie de Me Clédor.

Cet à quoi Ould Abdel Aziz opposant un niet catégorique, appelant son collectif de défense à refuser une telle offre.

Ce que le président du tribunal, le juge Oumar Ould Mohamed Lemine approuva, ne manquant toutefois pas de remercier vivement Me Ould Moïne pour sa disponibilité pour assurer un procès réussi à tous les points de vue, surtout à ce stade où la maitrise de la langue est indispensable.

Certains observateurs et analystes ont même salué cette générosité du cœur de Ould Moïne, qui a décidé de mettre de côté ses rivalités avec l’ex président Aziz dont il avait été auparavant le ministre et le porte-parole du gouvernement, pour avoir voulu transmettre en un court moment au tribunal en toute indépendance, sans plus ni moins, le contenu de la plaidoirie de l’avocat sénégalais.

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