les Sanhadja, membres d’une tribu berbère de l’actuelle Mauritanie, dominent le commerce de l’or, de l’ivoire et des esclaves entre l’Afrique du Nord et le Sahel.
XIe siècle : certains Sanhadja adoptent les règles de l’islam sunnite sous l’impulsion d’Abd Allah ibn Yasin. Ce chef religieux né au Maroc forme le mouvement almoravide, dont l’empire s’étend peu à peu jusqu’à la péninsule ibérique, au nord, et à l’empire du Ghana, au sud.
XVe siècle : des tribus arabes pénètrent en Mauritanie par le nord et imposent leur suprématie. Prend forme alors une nouvelle société arabo-berbère, dont Chinguetti, cité caravanière et « septième ville sainte de l’Islam », devient le symbole.
XIXe siècle : depuis Saint-Louis (Sénégal), où ils se sont implantés deux siècles plus tôt pour faire commerce de gomme arabique, de teintures et d’étoffes, les Français lancent des expéditions militaires pour prendre possession du territoire mauritanien.
1920 : la Mauritanie devient une colonie intégrée à l’Afrique-Occidentale française (AOF), administrée depuis Saint-Louis.
1946 : la colonie obtient le statut de «territoire d’outre-mer», ce qui octroie à ses citoyens davantage de droits qu’auparavant. Horma Ould Babana est le premier député mauritanien à siéger à l’Assemblée nationale française.
1960 : le 28 novembre, l’indépendance de la République islamique de Mauritanie est proclamée, et Nouakchott, un ancien campement nomade, en devient la capitale. Le Maroc, qui convoitait ce territoire, ne reconnaîtra officiellement l’existence du nouvel Etat qu’en 1969.
1975 : suite au retrait de l’Espagne du Sahara occidental, un conflit éclate entre le Maroc et la Mauritanie, qui souhaitent tous deux en prendre possession. En Mauritanie, ces troubles débouchent en 1978 sur un coup d’Etat militaire.
1991 : une nouvelle Constitution instaure le multipartisme et la liberté de la presse. L’arabe est désigné langue officielle, à la place du français. Le wolof, le peul et le soninké deviennent des « langues nationales ». L’islam devient la « religion du peuple et de l’Etat ».
2008 : le général Mohamed Ould Abdel Aziz renverse le président en place. Il gagne un an plus tard l’élection présidentielle, sur fond d’accusations de fraude massive, et instaure un régime sécuritaire.
2019 : Mohamed Ould Ghazouani, proche de Mohamed Ould Abdel Aziz, accède au pouvoir. Ce scrutin marque la première transition pacifique entre deux présidents élus depuis l’indépendance.