Le président de la Mauritanie n’en a pas encore fini avec son prédécesseur. Mohamed Ould Abdel Aziz a vu sa résidence privée de Beni Chab, située à 150 km au nord de Nouakchott, démolie en partie. Les enquêteurs sont à la recherche de la présence présumée de lingots d’or qui y auraient été cachés. C’est ce que révèlent ses avocats qui soulignent que c'est une injonction de juges d’instruction.
Dans tous leurs états, les conseillers de l’ex homme fort de Nouakchott ont critiqué cette commission rogatoire déposée par les enquêteurs en vue de trouver la présence présumée d’or dans sa résidence, ce qui selon eux, viole le code de procédure pénale. Ils affirment ne pas avoir été informés au préalable. Pour maître Taleb Khiyar, membre du collectif de la défense, « en réalité, c’est devenu de la persécution. Ceux qui sont chargés d’exécuter la commission rogatoire doivent être accompagnés par le propriétaire des lieux, cela est la moindre des choses ou ses avocats, ses représentants. Ils sont là pour cela ses avocats. Ce que nous constatons, c’est que nous avons été marginalisés. »
Cependant après fouille, « ils sont en train de chercher des indices qui sont susceptibles de charger l’ancien président de la République. Or, ces indices c’est quoi ? Ce sont des coffres forts où il y a des milliards. Il n’y a pas de coffres forts où il y a des milliards. Ces indices, ce sont des lingots d’or ? Il n’y a pas de lingots d’or. Depuis le début de la procédure, on nous parle de lingots d’or. Mais c’est inimaginable »