L’Union Pour la République (UPR) au pouvoir, se serait prévalu, d’un autre sujet apolitique évocateur des grands mérites du mois béni du Ramadan, à l’occasion de la cérémonie de rupture de jeun organisée en l’honneur de nombreux leaders de la Majorité et de l’Opposition.
Mais, l’imprévu et récent tapage médiatique mené par son ex père fondateur et ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont sa détermination à se frayer désespérément, une place sur l’échiquier politique national, ont quelque peu bousculé, la quiétude politique ambiante et susciter des interrogations sur les possibles tentatives de certains politiciens de l’UPR, mécontents de l’après Aziz, de quitter ce navire plein de contradictions et d’intérêts conflictuels.
Des départs non officieux, pour grossir les rangs du camp de l’ancien président ont même été évoqués dont celui d’un groupe de Keur-Macène au Trarza.
Dans la foulée de ces rebondissements, force est de reconnaitre que le pouvoir de Ould Ghazouani, n’a pas fait que des heureux depuis son arrivée au pouvoir, quoique sa gouvernance s’efforce de se hisser difficilement au-dessus des règlements de compte, du népotisme, du clientélisme et du mépris de l’opposition ainsi que du refus de tout dialogue ; des pratiques qui étaient monnaie courante au cours de la dernière décennie et bien avant.
Ainsi pour lever tout équivoque et faire front à cette formation politique en puissance, qui a trouvé déjà sa monture « légitime » dans le parti Ribat national pour la défense des droits et construction des générations dirigé par l’activiste Saad Ould Louleid, pour poursuivre sa lancée, l’UPR n’avait pas le droit à l’erreur, en s’abstenant de mettre à temps opportun, les points sur les « i ».
Autrement dit sur la référence du parti, afin de couper court devant les caprices politiques insatiables de l’ex Chef de l’Etat, prêt à tout faire pour provoquer l’implosion de cette formation toujours menacée par des risques de défections.
En se rendant compte que l’ancien président n’avait trouvé pour bouée de sauvetage pour espérer regagner la berge du marécage politique, que le leader d’un parti, qu’il avait jeté sous son règne en prison, on réalise l’ampleur des inconforts et des embarras qui accompagnent cette volonté à revenir au-devant de la scène.
Avec un ancien président, deux ex Premiers ministres, d’anciens ministres et des responsables licenciés de leurs juteux postes et inculpés dans le pays de la tribu, de la région et de l’allégeance subjective se formant et de dénouant « au gré des vagues » politiques, ainsi que d’autres hauts responsables toujours non édifiés sur le sort judiciaire et de centaines de responsables limogés sous le magistère de Ould Ghazouani, l’UPR ne tiendrai sa force politique que par sa mainmise sur le sérail.
En effet, toute consultation électorale, présidentielle, législative ou municipale, organisée dans la règle de l’art démocratique, avec transparence et sans interférence de l’armée et de l’appareil Etat, risque de mettre en question son leadership politique déconnecté de la réalité sur le terrain démocratique.
L’UPR c’est tout le contraire des partis RAG, Tawassoul, RFD, UFP, CVE, AJD-MR, APP et FPC qui ont des bases populaires acquises par le discours politique et les programmes, loin de toute aliénation, achat de conscience et autres formes de corruption érigées en systèmes pour l’allégeance politique.
Le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est l’unique référence du parti, a réitéré ainsi, le président de l’UPR, M. Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, pour se démarquer de nouveau de tout lien l’ancien Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz .
Seul manquait à cette cérémonie organisée sur fonds d’allégeance politique, le président Ould Ghazouani, en voyage au Tchad pour assister aux obsèques du Maréchal président tchadien feu Idriss Déby.
En effet étaient présents en plus de leaders de la majorité et de l’opposition, le Premier ministre M. Mohamed Ould Bilal, le président de l’Assemblée nationale, les membres du gouvernement, les présidents des partis politiques, des hautes personnalités de l’État et des acteurs de la société civile.