Les représentants des populations de la cuvette de Koylal située dans le village de Ferrala dans la Moughataa de M’Bagne (Brakna) ont tenu, ce samedi 20 mars 2021, une conférence de presse, pour informer l’opinion nationale et internationale de "l’expropriation de leurs terres par l’Etat mauritanien au profit des prétendus rapatriés du Sénégal", a annoncé, le porte-parole du Collectif, M. Chérif Bâ. En ses termes, il a déclaré qu’ils rejettent la solution proposée par le gouvernement parce qu’elle est « injustice ».
Entouré d’une délégation venue de la localité de Ferrala, M. Chérif Bâ a retracé de long en large le processus d’expropriation de la cuvette entamée en 1990 après les "douloureux évènements de 1989". « Pour nous déposséder de nos terres, l’Etat en 1990 s’est servi de la présence des rapatriés du Sénégal dans la zone alors qu’il s’agit de populations originaires des localités environnantes de M’Bagne, avec qui nous sommes liés par de bons rapports depuis plusieurs décennies et qui disposent de leurs propres terres », a-t-il précisé.
« Ces populations ont été installées et une coopérative dénommée Ibn Khaldoum a été créée tout cela est une forme pour mépriser les propriétaires et provoquer une tension », ajoute M. Bâ. Selon Chérif Bâ durant la période 1989-1991, « personne ne pouvait s’opposer à la loi des autorités de crainte d’être expulsé ou sanctionnéd'une manière ou d'une autre »
Dans une partie de sa présentation, il a souligné que « pour justifier sa position le gouvernement occupe l’aménagement en pleine période de culture grâce au projet PARIIS, financé par la Banque Mondiale, sans consulter les propriétaires. »
Face à la colère des populations qui réclament les terres, il a dit qu’une « mission du ministère de l’intérieur et de la décentralisation dirigée le conseiller du ministre, M. Wane Birane est venue proposer aux propriétaires des terres de partager leurs parcelles avec la coopérative Ibn Khaldoum qui dispose d’un titre foncier sur la cuvette ». Du coup, c’est une proposition qui a été rejeté en bloc par les propriétaires de terres et ils réclament justice », martèle M. Bâ
Il s’est réjoui de la position de la Banque Mondiale, qui finançait du projet PARIIS dont une délégation s’est rendue sur les lieux tout dernièrement pour écouter les différentes parties et dont le discours va dans le sens de l’apaisement. Pour rappel, les intervenant ont tous abondé dans le même sens tout en rejetant toute forme d’expropriation de leurs terres. Et pour boucler son exposé M. Bâ Chérif a remercié toutes les délégations de parlementaires de Tawassoul et Sawab, de militants des droits humains, de la SC, de politiques et de
Nous précisons que la conférence de presse a été animée à Nouakchott dans les locaux du FONADH en présence de deux parlementaires du parti Tawassoul, du maire de Niabina, M. Alioune Sarr, d’un panel de militants de droits de l’hommes et de représentants de la société.