Le collège de défense des anciens actionnaires de la Nouvelle Banque de Mauritanie (NBM), qui a fait l’objet d’une opération de cession au profit de « Westbridge » un groupe canadien peu connu dans le milieu de la finance internationale, dénonce le placement en détention provisoire d’Abdel Baghy ould Ahmed Bouha et Limam ould Benna, comme « un acharnement » de la part de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), dans un communiqué de presse rendu public samedi.
Ce collectif est constitué de maîtres ohamed Mahmoud ould Sidi ould Nah, Lô Gourmo Abdoul, Yarba ould Ahmed Salah et Bal Ahmed Tijany.
Parlant de la procédure en cours, le document rejette « une tentative maladroite de camoufler les graves illégalités commises à l’occasion de la cession de la Nouvelle Banque de Mauritanie (NBM) en faveur d’investisseurs étrangers, désargentés, une grave instrumentalisation de la justice ».
La défense demande « la mise en liberté immédiate » des anciens actionnaires de la NBM et sollicite « de toute urgence l’intervention des autorités compétentes- judiciaires et administratives-pour que la lumière soit faite, par les voies de droit adéquates sur ce dossier, et que ceux, quels qu’ils soient, qui sont les véritables responsables de l’état dans lequel se trouve actuellement la banque NBM répondent de leurs actes ».
Abdel Baghy ould Ahmed Bouha et Limam ould Benna ont été placés en détention préventive le 18 mars dernier par le juge d’instruction du deuxième cabinet du tribunal de Nouakchott Ouest.
Une décision prise dans les conditions fustigées par la défense. Les avocats ajoutent en effet que le juge d’instruction « a exigé séance tenante, le versement à la BCM de sommes faramineuses indues,
précisant qu’à défaut il placera en détention » les ex actionnaires de la NBM. Une détention/pression et «une contrainte par corps avant toute décision sur le fonds ».