Un atelier national a été organisé, ce jeudi 18 mars 2021, à l'hôtel Mauricenter de Nouakchott sur les interventions pour les moyens d’existence et l’emploi durables pour la paix et la résilience au Hodh Chargui par le Bureau international du travail en partenariat avec l’UE, le HCR, l’Ambassade des USA et les autorités mauritaniennes représentées par les ministères de l’intérieur et de la décentralisation et celui de l’Education nationale, de la formation professionnelle et la réforme.
Ouvrant les travaux de cet atelier, le Wali du Hodh Chargui, M. Cheikh Abdallahi Ewah a déclaré que ce programme a permis aux autorités mauritaniennes de surmonter plusieurs défis qui étaient jusque-là imposés par la présence des milliers de réfugiés venus du Mali voisin. Le partenariat des organisations des Nations Unies a contribué à la cohésion pacifique surtout dans le Camp de Mberra installé dans la Moughataa de Bassiknou et qui abrite quelque 63000 réfugiés à majorité des jeunes, a-t-il souligné. Il a aussi affirmé qu’un travail remarquable a été fait dans les différents projets et il a cité le chantier école.
Pour sa part, M. Federico Barroeta, Point focal du Bureau OIT en Mauritanie, a prononcé un discours dans lequel, il a rappelé que cet atelier est une occasion pour réfléchir et discuter autour d’une thématique non seulement essentielle pour la Mauritanie mais pour toute la zone.
Selon M. Federico Barroeta, il est temps de réfléchir sur les questions qui doivent permettre de réaliser des actions à l’emploi comme moteur pour la cohésion sociale, mais, tout en prenant en compte les éléments fondamentaux de l’emploi décent : les facteurs économique et social.
Il est important, dit-il, que la gouvernement mauritanien et les partenaires du BIT, en l’occurrence les Etats unis et l’UE mettent la création de l’emploi au centre des programmes intégrés pour consolider la résilience par un soutien à la reprise économique post-covid dans le but de favoriser l’entrepreneuriat, les compétences locales et le développement des marchés qui font partie du programme élargi du BIT pour développer la formation professionnelle tout en impliquant le secteur privé dans le cadre formatif.
M. Barroeta a noté que la durabilité est essentielle au niveau du Hodh Chargui et plus particulièrement à Bassiknou qui est marquée par l’éloignement, le déficit en infrastructures et les activités économiques qui sont indispensables pour le développement des marchés. Face à nombreux problèmes, le BIT s’attaque aux causes profondes de la vulnérabilités économique, sociale et environnementale pour aider les populations rurales et exclues, précise-t-il.
En s’inspirant de la recommandation (n°205) de l’OIT sur l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, il a signifié que cette activité est mise en œuvre par le BIT en partenariat avec le BPRM, l’UE et l’UNHCR. Toujours dans ce contexte, pour M. Federico Barroeta, il est capital de magnifier le NEXUS Humanitaire-Développement et paix pour mieux établir le lien entre le développement local, les moyens de subsistance et emplois durables dans des contextes fragiles.
Et en parfaire collaboration avec les partenaires du BIT, l’UNHCR, le BPRM et l’UE, plus de 10 infrastructures qui répondent aux besoins sociaux et économiques ont été construites par des centaines de jeunes locaux et réfugiés en formation.
Il a exhorté les autorités locales à saisir cette opportunité de travailler vers le futur comme modèle de coexistence pacifique mais aussi un laboratoire en termes d’idées et d’alternatives économiques pour la Mauritanie et dans tout le Sahel.
Lui succédant, Madame Inger Tangdorn, Chargée d’Affaires à l’Ambassade des EUA en Mauritanie, Madame Emily Cintora, Coordinatrice régionale du BPRM Dakar par vidéoconférence et Madame Maria STAVROPOULON, Représentante adjointe de l’UNHCR Mauritanie ont tour à tour annoncé des mots dans lesquels, elles n’ont pas manqué de mettre en relief l’importance des programmes du BIT d’une part et leur contribution dans la création d’une économie locale et des opportunités économiques et alternatives pour les jeunes réfugiés et les populations hôtes d’autre part. Selon leurs propos, des investissements doivent accompagner les différentes formes de formations, les services de l’emploi, les approches cohérentes pour un développement local adapté au contexte.
Tables rondes
Plusieurs présentations ont été faites par des Experts et consultants sur les différents points à savoir : l’OIT, l’emploi, le travail décent et le cadre juridique pour la paix et la résilience, l’Education et le développement d’une offre de formation professionnelle duale en milieu rural et fragile, l’intervention des partenaires travaillant dans les domaines des moyens d’existence dans la wilaya du Hodh Chargui, entre autres.
Sur certains points et interventions, le Wali, M. Cheikh Abdallahi Ewah, a apporté des éclaircissements pour édifier l’assistance sur ce qui passe réellement sur le terrain et plus précisément dans les zones où se trouvent les réfugiés. Cet atelier a été sanctionnée par un certain nombre de recommandations faites par les participants afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des réfugiés et hôtes.
Pour rappel, ont pris part à cette rencontre, des chefs services de plusieurs départements dans le Hodh Chargui et des directeurs et représentants d’Organisations internationales et ong locales.
Boubakrine SIDI
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