La hausse des prix et légumes exposés dans les souks de Mauritanie, importés du Maroc, a suscité la colère de nombreux internautes mauritaniens.
Ceux-ci reprochent au gouvernement de la République islamique de Mauritanie de compter sur l’étranger pour approvisionner leur pays, alors que ce dernier, à leurs yeux, possède des milliers d’hectares susceptibles d’être cultivables, particulièrement sur la rive droite du fleuve Sénégal, dont la terre est connue pour sa fertilité.
Par ailleurs, l’application de nouvelles taxes des douanes marocaines sur les véhicules, en provenance du Royaume vers la zone du poste frontière de Guerguerat, entre les deux pays voisins, a fortement perturbé l’approvisionnement des marchés mauritaniens en fruits et légumes marocains.
Pour rappel, ces fruits et légumes, provenant du Royaume, arrivent en Mauritanie, chaque jour que Dieu fait, dans des dizaines de camions frigorifiques ou autres véhicules, selon le quotidien Al-Quds al-Arabi, paraissant à Londres.
Par ailleurs, des négociants marocains protestent à l’encontre des nouvelles taxes imposées, depuis la fermeture du poste-frontière, d’après les déclarations, relayées par la même source, de Mohamed Salim Cheikh, un négociant marocain en fruits et légumes au souk de Nouakchott.
Ce dernier affirme que le prix du kilo de tomates, dans la capitale mauritanienne, est de 200 ouguiyas (5 dollars américains, équivalent à 40 DH) et les consommateurs se contentent de se rabattre sur le produit local qui ne peut couvrir qu’une infime partie des besoins de la population.
Une commission du ministère marocain de l’Intérieur, conduite par le wali-directeur de la Migration et de la surveillance des frontières, s’efforce de trouver une issue de sortie pour résoudre ce problème entre les deux pays voisins. Khalid Zerouali est accompagné également, dans cette mission, de Nizar Nasr, représentant de l’Administration des douanes et des impôts indirects.
De leurs côtés, les internautes mauritaniens ne décolèrent pas. Et certains commentaires, à l’instar de celui d’une certaine Khadija Sidina, sont même d’une virulence extrême. “Il est inadmissible, écrit-elle, que notre vie soit liée aux produits d’un pays étranger. Et chaque fois qu’il y a un problème de transport des marchandises, les prix connaissent une hausse vertigineuse!”.
Cette internaute a aussi chargé l’Etat de son pays, incapable de produire lui-même les produits précités, demandant à ses compatriotes de cultiver eux-mêmes leurs potagers et leurs vergers sur les terrasses pour subvenir à leurs besoins en fruits et légumes!
Larbi Alaoui (avec Mohamed Fernane)