Affaire de la Mairie de NDB : Des coupables restent en liberté…

mar, 03/05/2016 - 08:19

Le maire de Nouadhibou, ou plutôt le désormais ex maire, Mohamed Ould Matala et le trésorier régional de Dakhlet-Nouadhibou, se trouvent depuis vendredi dernier en garde à vue au commissariat de répression des crimes économiques à Nouakchott.

A l’issue d’un contrôle de l’inspection générale de l’Etat (IGE) qui a duré plus d’un mois à la mairie de la capitale économique, les deux fonctionnaires ont été sommés de rembourser plus de deux cents millions d’ouguiyas.

Une autre affaire de détournement des deniers publics qui ne surprend pourtant personne. En effet, le député et ancien premier magistrat de la ville, Qassem Ould Bellali, n’a cessé de dénoncer, tout au long des deux dernières années, la gestion calamiteuse des affaires de la mairie. Ses mises en garde répétées n’ont ému personne au niveau du gouvernement et du parti-Etat. Au contraire, au sein du parti et du gouvernement, on s’obstinait plutôt à défendre la gestion du maire "indélicat".

Ce Hartani, ingénieur de son état, a été propulsé au devant de la scène politique à la faveur des dernières élections municipales pour diriger la liste de l’UPR. Un illustre inconnu qui avait, à priori, la tâche impossible de défier le très populaire ancien maire de la ville Qassem Ould Bellali qui a failli remporter le scrutin au premier tour.

Lors du second tour, le pauvre futur maire a bénéficié de la mobilisation générale et sans précédent de l’Etat, la fraude, la malversation, pour gagner, à la surprise de tous les observateurs, le prestigieux fauteuil de maire de la capitale économique, duquel on voulait à tout prix écarter Qassem qui avait pourtant fait ses preuves pendant un mi mandat (1996-1999) pendant lequel il avait remis les pendules à l’heure en redressant la gestion de la municipalité qui pouvait faire face, haut la main à toutes ses obligations.

Même si la gestion relève de la responsabilité personnelle d’un individu, ceux qui ont parachuté Ould Maatala à la tête de la mairie de Nouadhibou doivent répondre de leur choix. Au moins, sur le plan politique…